Ils sont forts, chez Monoprix. Ils ont refait entièrement le packaging des produits vendus sous leur marque. Plus d'image ou d'illustration: juste le nom de ce qui est emballé, et un slogan qui tient en deux ou trois mots. Par exemple : Petits Suisses, Déroulez jeunesse, ou Papier Hygienique, des serpentins pour les fesses, ce qui relève un peu du même ordre d'idée. Le tout avec un côté ludique et enfantin, et d'ailleurs le Beurre Doux est approuvé par le petit chaperon rouge.

En passant au rayon produits d'entretien, j'avise, à hauteur de mes yeux: Trois Blocs WC, Montez sur le trône de Neptune. - Ça ne doit pas être rien, me dis-je, de se retrouver sur le trône de Neptune. Et hop! Je les embarque dans mon chariot.

Sur le chemin du retour, je suis impatient de transformer l'endroit le plus modeste de notre appartement en une pièce majestueuse avec vue sur les plus bleus des horizons, d'y déchaîner vents et tempêtes, et de commander aux maelströms tourmentés qui entraînent poissons et navires vers les abysses.

- Prends garde cependant à ne pas t'asseoir sur ton trident, ai-je pensé.

Untel fume-t-il ? Non, répond A. Oui, répond B.

Ceci est un bon exemple de l'influence des observateurs sur les phénomènes qu'ils étudient. Quand A vient voir Untel, ils discutent, boivent un café, et à la fin se saluent en se disant à la prochaine. Quand B vient voir Untel, c'est exactement la même chose, sauf que B est fumeur, et que sur le café il se grille une petite cigarette. Untel, qui n'a jamais de cigarettes sur lui (ni chez lui), lui dit alors : - Tu m'en offres une, s'il te plaît ? Et il fume.

Smoking blues © Ata Get

Voici un article qui me fournit l'occasion de faire un lien vers ma chanson Smoking Blues et les photos d'Ata Get.

Me reviennent, en ce jour des morts, ces mots de Paul Valéry extraits du cimetière marin:

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs

Ils disent parfaitement notre inéluctable destinée d'outre-mort, son caractère à la fois radical et paisible. Morts, nous allons sous terre, la chair se décompose, et la terre nous boit. Notre devenir est réglé par les lois de la chimie organique. La nature nous recycle. Nos humeurs sont absorbées. Nos molécules s'éparpillent. « Tout va sous terre et rentre dans le jeu ».

Dieu aura du boulot pour rassembler tout ça le jour de la résurrection de la chair (et ce n'est pas le développement de la crémation qui va lui simplifier la tâche).

Voici une video de cinq minutes sur La Fontaine / Brassens, spectacle que Marie Christine Barrault et moi-même aurons le plaisir de jouer à nouveau à Paris, au studio Raspail, le 29 novembre prochain (avant de le reprendre en janvier). Ce montage comprend des extraits du spectacle filmés lors de sa création au festival Chansons et Mots d'Amou en août dernier, ainsi que quelques passages d'interviews que Lucie Robin avait réalisés à cette occasion.

Ayant fait couler un bain qu'elle n'a finalement pas eu le temps de prendre, et dans lequel je n'ai pas pu immédiatement la remplacer, une personne très chère à mon cœur a eu l'idée du couvercle à baignoire : - On le placerait sur la surface de l'eau, comme cela elle resterait bien à température jusqu'à ce qu'on ait enfin le temps de s'y plonger.

L'idée m'a parue ingénieuse, et tout en réfléchissant à la forme que pourrait avoir cet objet, je me suis cependant demandé si nous n'étions pas en train de réinventer l'eau chaude, si j'ose dire, afin de la conserver. Eh bien si ! Recherche faite, cet objet existe. Il est même, parait-il, d'un usage courant au Japon, où, d'après un site que je consulte, on se succède dans le même bain en famille (mais dans ce pays, je lis aussi qu'on se lave avant de prendre son bain).

C'est même ce couvercle à baignoire nippon qui aurait inspiré à Apple la couverture "smart cover" de l'iPad, comme le montre très bien l'illustration ci-dessus, bien que je n'aie pas encore trouvé quelle application transforme l'iPad en baignoire.