Le Robert nous dit qu'il s'agit d'un "texte mis en musique, généralement divisé en couplets et refrain et destiné à être chanté".
C'est la définition académique, à laquelle techniquement il n'y a rien à redire, sauf qu'elle ne s'accorde pas vraiment à la façon dont la chanson est reçue par la plupart des gens.
Mon père m'a toujours dit: une chanson, c'est d'abord un air. Il rejoignait ainsi Trénet, l'âme des poètes, et ses chansons qui courent dans les rues:
En ignorant le nom de l'auteur
(...)
Parfois on change un mot, une phrase,
Et quand on est à court d'idées
On fait la la la la la lai
la la la la la lai...
Je l'ai entendue de sa bouche cette semaine, car Stéphane Hirschi, amoureux de la chanson française et l'un de ses plus grands connaisseurs, est le créateur et le programmateur du festival Le Quesnoy enChanteurs, auquel il vient de me faire le grand plaisir de m'inviter. (Professeur à l'université de Valenciennes, il a publié plusieurs ouvrages, notamment sur Aragon et Brel, et dirige aux Belles Lettres la collection Cantologie.)
Je m'en vais répéter sa formule à mon vieux père, je suis sûr qu'il va me dire: "c'est exactement ça".